
Composition de l’auteur
Les animaux chinois, bavardant sous les arbres,
Vivent par clans de douze, et nous comptons nos jours
Grâce à leur succession qu’on grave dans le marbre.
Cinq fois douze pour moi, ça fait déjà bien lourd.
Changement d’animal, les gens font un banquet,
Un an de moins, déjà, jusqu’au final naufrage ;
Un an de moins jusqu’à cette accueillante plage
Où se perd le nageur, où s’éteint son reflet.
Douze animaux chinois, la mesure du temps,
La vie qui nous sourit, la mort qui nous invite :
Leur chanson à deux voix, chacun de nous l’entend,
Craignant que le concert ne finisse trop vite.
