
Toile de Caspar David Friedrich
Le chien n’a point parlé, ni non plus la bécasse.
Tu as rêvé tout ça en marchant dans les bois,
Ou près de la falaise à la blanche paroi ;
Si ce n’est pas un rêve, alors, ça me dépasse.
Tu dis que j’ai promis, que veux-tu que j’y fasse,
On te dit quelque chose et voilà, tu y crois
Comme à ce que prétend ton charpentier en croix.
Ne suis-je pas marin, frère du vent qui passe ?
Si j’avais la nef d’or aux mâts d’argenterie,
Je te la donnerais, tu es la plus jolie ;
Mais je n’ai rien de tel, il faut me pardonner.
Tu dis que je t’ai pris le Dieu de tes prières ;
Est-il Dieu, celui qui, à son heure dernière
Disait : Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?
