
Toile de Paul Kucziynski
Adam pour son jardin se bricole une horloge.
La lune et le soleil lui semblent capricieux ;
De nuages parfois se recouvrent les cieux
Que vainement alors le regard interroge.
Et dans cette machine où son génie se loge,
Il voit un vrai triomphe, un instrument précieux,
La belle solution qu’un Shadok audacieux
Trouve aux défis, s’il veut être digne d’éloges.
Mais cela fait du monde une foire d’empoigne,
Et du jardin natal, chaque jour on s’éloigne,
Par l’horloge abrutis du matin jusqu’au soir.
Ce n’est pas pour toujours, poète, prends patience,
De vivre sans horloge on trouvera la science :
Et nos nouveaux jardins seront plaisants à voir.
