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J’ai vu cet animal remarquable, aujourd’hui,
Je me suis demandé si je n’étais pas ivre ;
C’est un énorme oiseau, plus blanc que n’est le givre,
Souvent, à son aspect, des prédateurs ont fui.
Les canards du bassin sont sans crainte de lui,
Car leur naïveté de la peur les délivre ;
Il mange leur poisson, mais il les laisse vivre,
Et personne n’ira lui chercher des ennuis.
Il écoute des oies l’étrange litanie,
C’est un être patient, personne ne le nie,
Il aime son prochain, je n’en suis pas surpris.
C’est un noble sans fief, sans maître et sans insignes,
Car de simplicité toujours il fut épris ;
J’ai le plus grand respect pour le bel Ambicygne.
