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Je vis parmi des herbages dorés,
Nulle fleur n’est à ses consoeurs pareille ;
Des arbres noirs les fruits ont des oreilles,
Je les entends au matin murmurer.
Un visiteur serait désemparé
En découvrant les raisins de nos treilles ;
Ils ont le goût de la salsepareille,
Noir est le vin qu’on en peut préparer.
Nos protecteurs, qui les démons combattent,
Sont des golems aux talents d’acrobates ;
Ceux d’inframonde en sont bien étonnés.
À nul sauveur nous ne sommes fidèles,
Mais nous prions le dieu des hirondelles ;
Ce monde étrange est fort bien ordonné.
