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— Compère ambicheval, que fais-tu dans la vie?
— Je vais et je reviens, j’arrive et je repars ;
J’aime à la fin du jour flâner sous les remparts,
Par nul homme n’étant ma journée asservie.
Souvent chante un oiseau pour mon âme ravie,
Parfois aussi me parle un ivrogne bavard;
Car de tels citoyens hantent les boulevards,
Dont par maints taverniers est la soif assouvie.
Des affaires du temps, rien ne m’est étranger,
Je vois durer le monde et je le vois changer;
Ainsi j’ai découvert les lois de la nature.
L’ivrogne est endormi, l’oiseau s’est envolé,
Je rejoins l’écurie au loin, sans m’affoler ;
Si tu veux chevaucher, cherche une autre monture.






