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Par ce matin d’été, l’avette vole bas,
Elle veut s’éloigner de cet endroit qu’elle aime ;
Je la vois progresser vers les lointains extrêmes,
Vers d’étranges pays que je ne connais pas.
Ne voulant être reine au terme d’un combat,
Elle abandonne ainsi la dignité suprême;
Je l’entends cheminer, murmurant des poèmes,
Elle va de l’avant sans crainte du trépas.
Parmi les habitants de ma douce planète,
J’ai toujours estimé les vaillantes avettes ;
J’aime les rencontrer sur les bords du chemin.
Elles n’agissent point sous l’effet d’un caprice,
Ni par cupidité, comme font les humains;
Plus ont-elles d’honneur que des impératrices.
