
davisbrotherlylove.com
Dans le ciel gris soporifique
Passe un nuage magnifique
Qui fait crépiter le voltage
De sa moelle substantifique.
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

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Dans le ciel gris soporifique
Passe un nuage magnifique
Qui fait crépiter le voltage
De sa moelle substantifique.

Parfois, l’air semble doux dans le coeur d’un orage ;
Et cela se produit, inexplicablement,
Au plus fort du tonnerre et de son tremblement.
Ce souffle d’air léger au passant rend courage.
Parfois, le passager qui a peur d’un naufrage
Éprouve, en voyant l’eau, comme un enchantement
Et, son humeur changeant assez soudainement,
Il cesse de vouloir regagner le rivage.
L’orage et le bateau ont pour maître le vent.
La pensée suit le flot de l’esprit, s’élevant ;
Quelquefois, c’est très lent, mais d’autres fois, c’est leste.
L’homme est parfois craintif, et s’enfuit comme un daim ;
Timide certains jours, ainsi que les ondins,
Mais certains autres jours, comme une aigle céleste.

Composition de l’auteur
Le palotin fait duc par ses pantoufles d’or :
Maint courtisan lui voit manières seigneuriales,
Les plus hardis diront « Mieux que ça, impériales ;
Une aigle ici n’est pas, mais au moins un condor».
Poulainé de sinople, un fou l’amuse fort ;
À descendre son vin, en nul cas il ne cale,
Pour lui, ne versez point la flotte monacale,
Avec les matelots laissez-le boire au port.
Quand au fond de son coeur une ivresse fait rage,
Il donne libre cours à son vaillant cerveau :
Il remplit son cahier d’alexandrins nouveaux.
Est-ce une traversée, un triomphe, un naufrage ?
Il ne peut pas le dire, il est dubitatif,
Personne sur le port ne connaît les tarifs.

Composition de l’auteur
Le bureau encombré se reflète en la glace,
Inversant les contours et tous les mouvements,
Faisant s’accroître aussi quelques éloignements.
Alice en rêve part explorer cet espace.
L’autre monde est tordu, quelque pas qu’elle y fasse ;
Car tout y est pourvu d’étranges fondements,
L’aigle devient pluvian, surprenant changement
Et vite il faut courir pour bien rester sur place.
La logique d’ici ne s’y applique point,
La sphère de Chronos s’y réduit en un point
Et les identités n’y ont pas de constance.
Ah, pouvoir, comme Alice, en ces lieux m’attarder
Loin du monde normal, ne plus le regarder,
Et dissoudre mon âme en cette inconnaissance !

Toile de Susie Barrow
J’ai rêvé que j’étais devenu un nuage,
Et je me nourrissais de photons savoureux
Tout en accompagnant les vents aventureux
Qui m’avaient éloigné de la mer et des plages.
Tout était nouveauté, en ce premier voyage,
La ville minérale ou le bocage ombreux,
L’aigle en sa solitude ou les humains nombreux,
Et les mille détails de chaque paysage.
Mais ma force a décru, soudain, l’autre matin.
Il manquait la moitié de mon corps de satin
Et, presque à chaque instant, je perdais quelques grammes.
C’est notre sort à tous, prenons-le patiemment,
Nuage pour toujours n’est pas au firmament,
Aux jardins franciliens je déverse mon âme.

image de l’auteur
Je porte la cervoise avec beaucoup d’adresse,
Mon gigantesque bec est un bel instrument.
Je ne me permets pas un instant de paresse,
Car les clients du bar la boivent goulûment.
Ça semble du sirop, mais sa force est traîtresse,
Aussi leur estomac proteste (faiblement).
Si le buveur va voir, ensuite, sa maîtresse,
Il risque d’éprouver quelques désagréments.
Or, lorsque je n’ai plus ces soiffards sur le dos,
Je pousse le ballon, dans mes temps de repos,
Car le sport est pour moi la plus saine des drogues.
Je suis un bel oiseau, chacun le dit, c’est clair ;
Je suis plus fort qu’un merle, ou même qu’un pivert,
Je suis un oiseau rare, a dit l’ornithologue.

image de l’auteur
Frappant le ballon face au vent,
Les attaquants font de leur mieux ;
Mais le terrain est trop mouvant,
Aussi, rien n’est clair à leurs yeux.
La cage est-elle une maison ?
Le gardien, peut-on le surprendre ?
Combien a coûté ce gazon ?
(Peut-être qu’il n’est pas à vendre).
À la fin, le jeu se dégrade
Du fait que notre espoir est mort ;
Bordeaux est plus dur que Belgrade,
Mais les Parisiens sont plus forts.

image de l’auteur
Sur mon blason fait maison, on voit deux ballons
Ainsi qu’un aigle divin et fort majestueux,
Envoyés des lointains cieux par les puissants dieux
Pour être sûrs que je mène bien ma mission.
Avant j’étais chevalier, un des plus pieux
Et repoussais envahisseurs et ennemis,
Mais le bon roi en avait assez des tueries
Et voulut remplacer la guerre par des jeux.
Avant, à l’épée, je défendais les donjons
Mais j’ai dû laisser, épée comme destrier,
Pour m’entraîner avec une arme : le ballon.
Sans épée, armé de cette seule invention,
J’ai donné à mon royaume une renommée.
J’ai remporté ce défi sans nul bataillon.
Roch
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Tierce en fasce, le 1, d’azur au ballon d’or, le 2, à l’emblème d’aigle de sable, contourné, le 3, de gueules au ballon d’or aussi.

Photographie de Brassai
L’hiver dans nos quartiers va remplacer l’automne,
Refroidissant la rue et ses vieux bâtiments.
Les badauds sur la place errent languissamment ;
On n’entend pas les cris de la foule gloutonne.
Venant de nulle part, un carillon résonne.
Les passants sont saisis par un étouffement,
Même ceux du marché freinent leurs mouvements ;
Un dédale sans murs m’absorbe et m’emprisonne.
Le vieil hôtel de ville est aujourd’hui pâlot ;
Au brouillard qui me semble un immobile flot,
Un dernier feu de bois ajoute sa fumée.
Heureux que soit absent d’ici le vent du nord,
Je vais droit devant moi, profitant d’un temps mort
Pour marcher au hasard dans la ville embrumée.

Image de l’auteur
Aragne est animal savant,
Qui, dans sa cervelle, imagine
(Tout en tissant sa toile au vent)
Cinq cents recettes d’aubergines.
Voilà qui est d’un bon vivant,
Ce bel amour de la cuisine ;
L’aragne du Soleil Levant
Boit avec l’aragne de Chine.
Animal aux esprits fervents,
Tu n’iras jamais à l’usine ;
Mais tu voyageras souvent
Dans les airs, avec Mélusine.
Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.
Pour vivre heureux, vivons cachés
Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.
"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.
écoutons à l'infini...
... le premier matin du monde est aujourd'hui ...
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