D’or à quelques monstres

saint-jorioz
Composition de l’auteur

Mille poissons-bouddhas dans la lumière blonde
D’un étrange univers où circulent des eaux
Que peuple, semble-t-il, une faune féconde
Et que mille canaux arrangent en réseau.

Un hexapode-lion, nageant en eau profonde,
Laisse aujourd’hui en paix les canards des roseaux ;
Sans crainte de sa griffe, ils s’ébattent dans l’onde,
Leur joli coeur empli de leurs rêves d’oiseaux.

Le poisson-bouddha rit à tort et à travers ;
Son rire, cependant, n’est nullement pervers,
Il égale en douceur la source qui murmure.

Le roi des animaux, d’un plus sobre maintien,
Ne rit que rarement ; souvent, il se retient,
Couvert de son silence, ainsi que d’une armure.

Cochonfucius

Aigle-Bouddha

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Composition de l’auteur

Cet oiseau de l’éveil renonce aux privilèges,
Dirige, en méditant, ses regards vers le Nord,
Et avec l’univers se met en plein accord,
Comme avec les coteaux s’harmonise la neige.

Il ne prononce pas les mots des sortilèges ;
Allant d’un point à l’autre, il plane sans effort,
Se tenant loin, toujours, des vivants et des morts.
Il ne chante jamais de chanson sacrilège.

La beauté du cosmos embellit ses doux yeux ;
Le calme, autour de lui, s’établit en tous lieux,
Un calme rehaussé d’un soupçon de mystère.

Son vaste esprit est noble, et pur, comme il se doit ;
Je l’entends accomplir un travail sur sa voix :
L’exercice fameux qui consiste à se taire.

Cochonfucius

Bouddha qui songe

banjul

Composition de l’auteur

Ce Bouddha qui, d’argent, au monde ne s’enchaîne,
Sans besoin de haïr et sans besoin d’aimer,
Contemple les vivants, par son regard charmés,
Songeant à ce qui vient, la liberté prochaine.

Il ne réside pas dans un temple embaumé,
Ni dans une forêt imposante et sereine,
Mais aux bas-fonds de sable où l’ombre est souveraine,
Aussi loin qu’il se peut des jardins parfumés.

Dansent les rouges cerfs dans la vaste prairie
Qui en cette saison est riante et fleurie ;
Nous voyons que ce sont des animaux charmants.

Vole l’oiseau d’argent dans l’atmosphère étrange,
Il est si solennel que l’on croirait un ange ;
Il dit tout son bonheur, dans un cri désarmant.

Cochonfucius

Recueil de vers

sirc3a8ne-et-troll

Si je t’ouvre au hasard, livre à la tranche d’or,
Tu offres à mes yeux des récits millénaires,
Avec des ducs, des rois, des monstres sanguinaires
Et des aventuriers en quête d’un trésor.

Puis ma plume, à son tour, veut prendre son essor :
Faire parler en vers le chêne centenaire ;
Et chanter le ruisseau dont l’eau nous désaltère ;
Et rêver l’océan qui, plus que l’homme, est fort.

Vers l’heure de midi, la bienfaisante brise
A rafraîchi la plage, et la sirène éprise
Voit sur la rive un troll qui danse comme un fou.

Quand je vais évoquant le troll et la sirène,
Poètes du passé, j’écris aussi pour vous,
Bardes qui nous contez la condition humaine.

Cochonfucius

Le barde meurt de soif

idol

Sculpture de Rodin

Le barde meurt de soif auprès de la fontaine,
Puis il se désaltère aux rayons du soleil ;
De l’eau, de la lumière, il trouve tout pareil,
D’un plaisir inconnu son âme est soudain pleine.

Entre lui et le monde il ne perçoit qu’à peine
Une séparation; entre son sang vermeil
Et ce qu’il vient de boire, entre veille et sommeil,
Entre son propre chant et ceux de la sirène.

De fines gouttes d’eau sur le pot de vin blanc
Forment quelques ruisseaux qui en ornent les flancs,
Transformant en joyau cette humble terre cuite…

Un vent glacial se lève et nous chasse de là.
Ce printemps dans l’automne a perdu son éclat,
Cette étrange douceur a soudain pris la fuite.

Cochonfucius

Chiroptères furtifs

fourques

image de l’auteur

Les chauves-souris d’or ont un regard de feu ;
Rien que les rencontrer, ça donne des suées,
Je ne les vois jamais passer dans le ciel bleu,
Ni refléter, le jour, la clarté des nuées.

Elles semblent vouloir écraser mon chemin ;
Je suis épouvanté, je voudrais une armure
Je voudrais qu’on me mît un sabre dans les mains,
À peine si je peux le dire en un murmure.

Je voudrais devenir un cavalier de fer
Dont plane le cheval, bien au-dessus des cimes,
Et ne plus avoir peur de ces oiseaux d’enfer :
Elle va m’étouffer, la crainte où je m’abîme !

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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