
Assemblage de l’auteur
Un jour je reverrai mon village natal
Le beffroi musical, l’église un peu hautaine,
Les bateaux sur le lac et leurs doux capitaines,
Et la brise du soir qui n’a rien de brutal.
De nouveaux bâtiments de verre et de métal
Occupent à présent cette terre lointaine,
Arborant fièrement une enseigne, une antenne,
Et les riches couleurs du monde occidental.
Devrai-je alors partir, de façon plus épique,
Vers un village vierge, aux abords d’un tropique ?
Je ne me crois point fait pour cet exil doré.
L’aurais-je été, par contre, au temps des caravelles ?
Ces lointains, j’aurais pu, je crois, les ignorer :
La terre familière est pour moi la plus belle.
