
Toile de Edvard Munch
Que jamais ces appels ne perdent leur élan,
Que ceux qui vers le mur ont leur face dormante
Et veulent t’ignorer quand la vie te tourmente
Sursautent dans leur songe, et s’aillent réveillant !
La poésie est là pour montrer le bilan
D’une vie adonnée aux craintes alarmantes,
La poésie n’est pas un recueil de charmantes
Fables pour amuser, dans le soir, nos enfants ;
Vieux comme le langage est le curieux métier
De travailler les mots comme sur un chantier,
Dans le délire et dans les peines éternelles.
Ton poème chargé de révolte et de cris,
Il doit être entendu, pas seulement compris ;
Que se porte vers toi une main fraternelle…
