
image de l’auteur
Je vis près des forêts où murmurent les branches,
De l’herbe des talus je mange quelques brins;
J’ai creusé mon logis sous un arbre qui penche,
Dissimulé derrière un pied de romarin.
J’aime, avec mes copains, danser dans l’aube blanche,
Comme l’ont fait jadis mon père et mon parrain ;
Pour les petits lapins, c’est tous les jours dimanche,
Ainsi que l’affirma le sage Edgar Morin.
Après l’aube, l’aurore, et le ciel devient rose,
Puis la chaleur revient, c’est une bonne chose,
Mais suivant la saison ça change peu ou prou.
Alors nous savourons cet heureux paysage,
Sauf si nous y voyons marcher le goupil roux,
Ce meurtrier cruel, ce démon sans visage.

