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Dans le premier jardin les premiers humains campent,
Ils ne travaillent point, c’est Dieu qui les nourrit.
Aucun arbre au verger jamais ne dépérit,
L’un d’entre eux sert d’abri pour le démon qui rampe.
Eve en un clair ruisseau chaque matin se trempe;
Souvent, dans ces moments, Gabriel lui sourit.
Sur l’arbre du serpent un rouge fruit mûrit,
L’ange dit qu’on pourrait en faire des estampes.
La nuit gagne la plaine et le jardin s’endort,
Le serpent sur le sol pose sa tête plate;
Un songe surprenant fait frémir ses yeux d’or.
Le fruit toujours grandit et devient écarlate,
Gabriel est meurtri d’un impossible amour;
Son corps d’ange à présent lui paraît un peu lourd.
