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Je suis l’ambicochon, vêtu d’un noble émail,
Je n’ai pour tout trésor que des pièces de cuivre;
Où sont les songes bleus que j’aimais tant poursuivre?
Fourbus de lassitude, ils dorment au bercail.
Une reine jadis admira mon travail,
Qui, je ne sais pourquoi, s’est transformée en vouivre;
Le roi me tutoyait quand il était bien ivre,
Puis me reconduisait jusqu’à son grand portail.
Je sais qu’au bout d’un temps la vie devient étrange,
Que ce soit pour un porc ou bien pour un archange;
Je n’ai pas d’opinion sur les décrets du Ciel.
Je termine mes jours sans maître et sans disciple,
Et je ne marche plus vers le pont Saint Michel,
Mais ces nouveaux quartiers ont des splendeurs multiples.
