
image de l’auteur
C’est un être furtif, l’ambichien qui maraude,
Car jamais ce truand ne se met au soleil;
Il marche quand les bois sont livrés au sommeil,
À l’affût du gibier qu’il peut glaner en fraude.
Je croise rarement son regard d’émeraude,
Pour fuir une rencontre il n’a pas son pareil;
Même si je l’attire avec des fruits vermeils,
Cet animal se rit de mon offre pataude.
Autrefois de sa chaîne il rompit les maillons,
Voulant vagabonder comme les papillons;
Ainsi se termina sa servitude brève.
Des diables de ce monde il n’est pas le plus vil,
Il est bien raisonnable, et même assez subtil,
Sauf quand vient lui parler la Dame dont il rêve.









