
image de l’auteur
Au coeur de ce palais se trouve un troll qui dort,
Lui qui des commensaux bien rarement convie ;
Jamais ne fut à rien sa personne asservie,
Pour se débrouiller seul il est bien assez fort.
Une idée en son coeur parfois prend son essor,
Qui n’est pas d’un grand poids, et dont courte est la vie ;
J’entends récriminer sa muse inassouvie,
Il laisse l’idée morte à son funèbre sort.
Il fera tout de même un tour à la taverne,
Lui qui, parmi les vins, les plus subtils discerne,
Mais de ce grand talent ne tire nul orgueil.
La sagesse est chez elle au logis de paresse,
Ce vieillard ne prendra jamais d’autre maîtresse;
Il s’en séparera pour dormir au cercueil.
