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Un oiseau, pour chanter, se cache au creux du lierre
Pendant que nous buvons et que nous rimaillons ;
Autour de nous, ce sont la friche familière
Et le petit jardin auquel nous travaillons.
À l’ombre d’un bouleau, je vois la fourmilière
Dont les noirs habitants forment leurs bataillons ;
Voudront-ils explorer la maison de meulière,
Ou visiter la vigne aux étroits cavaillons ?
L’oiseau ne reste ici nullement pour les hommes,
Il profite du lieu, il chante pour sa pomme,
Quand le temps se réchauffe ou quand les jours sont froids.
Il reprendra son vol, dans la brise marine,
Pour aller se poser aux rives méandrines ;
Il prend une cerise, il en a bien le droit.




