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Nul ne peut deviner ce que cet oiseau pense,
N’essayons même pas de lire dans ses yeux ;
Il boit en la taverne, il aime bien ce lieu,
Et, dit un chroniqueur, quand il est seul, il danse.
Son coeur n’a point perdu les plaisirs de l’enfance
Ni de l’adolescence, il est pourtant très vieux ;
Pour les jours qu’il lui reste, à la grâce de Dieu,
Il se contente d’être un vieillard sans défense.
Le mal peut l’accabler, la mort peut survenir,
Son âme en aucun cas ce destin ne repousse ;
Il plonge dans un livre ou dans un souvenir.
Jusqu’ici l’existence envers lui fut bien douce,
Qui ne lui donna point de trop fortes secousses ;
Il danse maintenant, qu’importe l’avenir ?




