
Toile de Josephine Wall
Seul le monde du rêve est toujours accueillant,
Il donne à nos visions des nuances tactiles.
On peut y converser avec de noirs reptiles
Ou parcourir le ciel sur un cheval vaillant.
L’esprit peut y mûrir, c’est en se dépouillant
De tout ce qui le met dans des colères viles.
Le Christ peut y flâner, dont la mère est subtile,
Et recevoir le feu de mille astres brillants.
Il faut en revenir, toujours, au bout du compte ;
Le livre refermé sur ce merveilleux conte
Doit s’en aller dormir au profond d’un tiroir.
Le rêve avec l’éveil jouant à cache-cache
Engendre des nuées qui deviennent des taches
Sur les sombres écrans nous servant de miroirs.





