
image de l’auteur
L’hippotaure est un roi, son trône est de cristal,
Un éloge en est fait, je crois qu’il le mérite ;
Ce n’est pas un tyran, ni un roi parasite,
Le public l’a placé sur un grand piédestal.
Il a vaincu jadis l’adversaire infernal,
Celui qui pratiquait de diaboliques rites ;
Par un vieux chroniqueur l’histoire en fut écrite,
Qui en avait tenu le fidèle journal.
Spartiate, il ne l’est point, ni non plus sybarite,
Paisibles sont ses nuits, son régime est frugal,
S’il voit un visiteur, il lui parle en égal.
Il fut prince autrefois, cueillant la marguerite,
Osant plus d’une rime et plus d’un madrigal ;
Ces écrits, me dit-on, dans un coffre il abrite.


