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En ce royal jardin pousse une verte treille,
Non loin de celle-ci, un vigoureux pommier ;
Le monarque n’y fait rien de plus qu’un ramier,
Car ici, c’est un coin où nul ne le surveille.
Si le désir d’agir au fond de lui s’éveille,
Il se met à sa table, il ouvre son plumier ;
Ou bien, il peut poser des pions sur un damier,
En savourant d’abord une pomme vermeille.
Une averse le fait rentrer dans son manoir,
Ou même, simplement, le ciel qui devient noir ;
Jamais il n’entreprend d’affronter la nature.
Ses aimables sujets se montrent indulgents,
Car il fait tout cela sans coûter trop d’argent ;
Puis il reçut du Ciel l’auguste mandature.
