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L’ambicerf court en poursuivant son âme,
Il suit sa voie vers le soleil levant ;
Lui qui s’enivre en écoutant le vent,
Il court toujours, son coeur n’est qu’une flamme.
Puis il s’arrête, et noblement il brame,
Ou bien se tait, méditant et rêvant ;
C’est un sportif, ce n’est pas un savant,
D’aucune intrigue il ne connaît la trame.
Il sera seul, comme il l’a toujours su,
Mais il l’accepte, il n’en est pas déçu,
Il ne craint point le trépas implacable.
Dieu bénira son effort persistant,
Aucun danger que la vie ne l’accable ;
Il le sait bien, mais il tremble, pourtant.


