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Ils ont fait, pour un jour, une paix éphémère
Leurs mauvais sentiments ne sont pas endormis ;
Ils se parlent, pourtant, comme de vieux amis,
Limpide est leur regard, leur voix n’est point amère.
Marchant au long des rues, ils vont boire un demi,
Évoquant tendrement les mânes de leur mère ;
Je les ai même vus partager des chimères,
Ce fut impressionnant, mon coeur en a frémi.
Je sais bien que demain, dans leurs âmes froissées,
Surgiront à nouveau d’effrayantes pensées ;
Chacun des deux voudra brûler ce qu’il aimait.
Le sujet du conflit, vraiment, ça les regarde ;
Pensant à leur salut, je dis «Que Dieu les garde» ;
Mais Dieu, dans sa grandeur, ne les garda jamais.


