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Le Bouddha rarement révèle ce qu’il pense,
Mais nous le devinons quand nous fermons les yeux ;
Au coucher du soleil, quand rougissent les cieux,
Nous ne pouvons le voir, mais nous savons qu’il danse.
Le vrai prince charmant qu’il fut dans son enfance
Chante toujours en lui, maintenant qu’il est vieux ;
Sans craindre les regards des hommes ni des dieux,
Il prend quelques plaisirs, respectant les défenses.
Il comprend que du Vide on ne peut revenir,
Mais pour son noble coeur l’impermanence est douce ;
Car un vivant n’est rien qu’un mort en devenir.
C’est un joyeux danseur qui à danser nous pousse
Et à suivre en ce monde un parcours sans secousses ;
Savourant le présent, le passé, l’avenir.
