T’en souvient-il?

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Toile de Egon Schiele

T’en souvient-il, c’était le temps des foins coupés ;
Toi et moi, vers le soir, nous écartant du groupe,
Avons avancé vers l’horizon découpé
Des vertes plantations alors mises en coupe,
J’entends les battements de nos coeurs aux abois
Quand nous sommes entrés aux profondeurs des bois.

Loin de nos compagnons, loin de la vaine troupe,
Nous nous sommes étreints sur le sol détrempé.
On entendait au loin le son du bois qu’on coupe ;
Le sol était jonché de tas de bois coupé.

Cochonfucius

La main de Piaf-Tonnerre

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image de l’auteur

De Piaf-Tonnerre est légère la main,
Dont souvent fut une amante ravie :
Il ne veut point s’imposer dans leur vie,
Sache qu’il est plus subtil qu’un humain.

Lui, dont l’esprit jadis fut incertain,
Le voilà maître, en toute modestie ;
En maints plaisirs est sa force investie,
Sans qu’il n’en vienne à perdre son latin.

Étant jadis le bouffon d’une dame,
Il conserva toujours sa grandeur d’âme ;
Il fit des vers ni trop courts, ni trop longs.

Quand un cochon s’éprend d’une hirondelle,
Chacun des deux peut se montrer fidèle ;
En autre lieu, de cela nous parlons.

Cochonfucius

Dieu crée le père Adam, et ensuite, il l’abaisse

Adam and Eve in the Garden of Eden exhibited 1936 by Charles Mahoney 1903-1968
Adam and Eve in the Garden of Eden exhibited 1936 Charles Mahoney 1903-1968 Presented by the Contemporary Art Society 1942 http://www.tate.org.uk/art/work/N05323

Toile de Charles Mahoney

Le piège en lui donnant juste assez de raison
Pour bien pouvoir sonder les murs de sa prison,
Et du désir de fuir, être saisi, sans cesse.

Adam ne souhaite point s’évader  lâchement.
D’Ève le regard fait que son mal il oublie,
Et de sa condition, l’ensevelissement,
Et du calice noir l’amertume et la lie.

Il refuse l’espoir, l’altitude, les ailes,
Puisque dormir à deux lui épargne le froid,
Puisqu’on peut être heureux dans un jardin étroit,
Si l’on y peut marcher, côte à côte, avec Elle.

Cochonfucius

Tigre et poète

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Peinture de Liu Danzhai

Je reste sous l’effet de ce poème étrange.
Je suis comme envoûté par son rythme un peu lent
Et qui, dans sa lenteur, ne manque pas d’élan
Ni de saveur mystique aux odeurs de vendange.

La grandeur des félins, l’immensité du Gange
Les muscles pleins de vie et les souffles brûlants,
J’en demeure ébloui comme d’un soleil blanc
Reflété dans les eaux, la poussière et la fange.

Tigres dansant devant mon regard ébloui,
Douceur de la femelle et puissance du mâle,
Un homme, auprès de vous, qu’il serait triste et pâle,

Sauf, peut-être, un poète aux talents inouïs
Qui dans son chant barbare entrelace et emmêle
Les voix du grand félin et de l’agneau qui bêle.

Cochonfucius

Grande lune de gueules

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image de l’auteur

De deux choses, c’est lune, et l’autre est le soleil ,
Ainsi chanta Prévert, quand la nuit fut de sable,
Éternel jouvenceau, vieillard irresponsable :
Pavée de cauchemars est la Voie de l’Éveil.

Sans muscles va le fleuve, et vois comme il est fort !
Et sans savoir nager, à la mer il se jette,
Nullement n’est son âme aux noyades sujette,
C’est en s’évaporant qu’il rencontre la mort.

Oh ! que rouge est la lune, et mon coeur, si bavard !
Ainsi que le grand fleuve absorbe la rivière,
Ce site est un abri pour ma langue vulgaire :
J’y vis, comme un piéton qui suit le boulevard.

Cochonfucius

Oasis de sinople

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Image du blog Herald Dick Magazine

Le dromadaire songe auprès de la rivière,
Les ailes du palmier dansent au vent d’avril ;
Les flots, s’accompagnant d’un murmure subtil,
Vont, en s’évaporant, vers leurs heures dernières.

Vers le soir se promène un lion mélancolique,
Qui, depuis quelque temps, rarement va chassant ;
Son regard se brouillant, ses muscles se lassant,
Je le vois devenir un errant famélique.

L’eau semble raconter une histoire aux graviers,
Distrait, le dromadaire a brouté quelques herbes,
Sans jeter un regard au lion jadis superbe ;
Sur les herbages frais s’endorment les bouviers.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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