Pétales de gueules

erdo

image de l’auteur

Je suis ce presque rien qui fleurit sur les pentes,
Petite tache rouge au sein d’un monde vert ;
En ces lieux ne prospère aucun démon pervers,
Mais un homme rêveur dont Lilith fut l’amante.

J’ai de l’admiration pour les oiseaux qui chantent,
Mon coeur regrette un peu leur absence en hiver ;
Je tiens un petit rôle en ce vaste univers,
Sévère est la nature, elle n’est pas méchante.

Mon corps au long du jour se nourrit de soleil,
Je bois de la rosée au sortir du sommeil ;
Ces deux trésors pour moi sont comme une fortune.

Mon regard de fleur voit plus loin que l’horizon,
Mon délire est savant plus que votre raison ;
Je compose des vers aux soirs de pleine lune.

Cochonfucius

Savoir­-vouivre

mc3a9lusine

Illustration de John Howe

Ils perdirent la vouivre, un soir. Pourquoi perd-­on
La vouivre ? Quelqu’un l’a parfois trop regardée.
Les loriots blancs, furieux de l’avoir hasardée,
Tracèrent sur le sol des cercles au bâton.

Ils firent des calculs, grattèrent leur menton,
Mais la vouivre avait fui, comme fuit une idée.
Et ces loriots voulant avoir l’âme guidée
Pleurèrent, en dressant des tentes de coton.

Mais le gros bison noir, méprisé des deux autres,
Se dit : Pensons aux soifs qui ne sont pas les nôtres,
Il faut donner pourtant au peuple son pinard.

Tandis qu’il en portait un plein seau par son anse,
Alors qu’il y jetait un machinal regard,
Il vit la vouivre d’or, qui nageait en silence.

Cochonfucius

Jardinage

doisneau-main-et-fleur-dans-le-jardin-d_un-ouvrier-de-la-manufacture-des-gobelins-1930

Photographie de Doisneau

Que savent nos jardins de l’éclosion des roses ?
Le printemps les atteint sans qu’ils soient plus savants.
Ils n’ont rien retenu des beaux printemps d’avant,
Et même s’ils en ont gardé deux ou trois choses,

Ils ne les gèrent pas, le hasard les dispose,
L’herbe invasive obtient le point, le plus souvent,
Mais peu m’importe, à moi qui jardine en rêvant :
Je veux deux ou trois fleurs, pas une apothéose.

C’est donc sereinement que je donne à la terre
Mes efforts maladroits, mon labeur éphémère :
L’ombrage que j’obtiens en est le juste prix.

D’autres vont parvenir à vendre leurs légumes,
Et les plus ambitieux produiront des agrumes ;
Moi, la fleur non voulue qui parfois me sourit.

Cochonfucius

Un art de lire

calligraphy

Pièce de Riccardo Guasco

Le sens d’une écriture, il est dans le regard
D’un lecteur appliqué à lire entre les lignes.
Dans son esprit limpide, il assemble les signes,
Et la révélation lui parvient, tôt ou tard.

S’il croit trouver parfois les effets du hasard
Dans une prose, et dit, avec un oeil qui cligne :
« Cet auteur nous soumet des jeux de mots indignes ! »,
Qu’il voie d’un peu plus près ce surprenant bazar

Où son application finira par trouver
De quoi être d’accord, de quoi désapprouver ;
Du sens, quoi qu’il en soit, appelant la réplique.

Exception : si l’auteur raconte un cauchemar
Venu le tourmenter au fond de son plumard ;
Les rêves ne sont pas des mots que tu expliques.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

Actualités de WordPress.com

Les dernières nouvelles de WordPress.com et de la communauté WordPress.