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J’aime rendre visite à l’arbre du rivage,
Auquel donna Linné son joli nom latin ;
On y voit des oiseaux dans l’air frais du matin,
Qu’on entend discourir en leur tendre langage.
Ils ne s’éloignent point, n’étant guère sauvages,
Ils récoltent des fruits qui leur sont un festin ;
Cet arbre protecteur veille sur leur destin,
Dont, tout au long du jour, la magie se dégage.
Si dans ces lieux discrets parvient un étranger,
Quelques mots avec lui nous aimons échanger ;
Ce sont de petits riens qu’on dit pour se détendre.
Être un arbre veut dire avoir du temps pour soi,
Bien autant qu’un Bouddha qui dans l’ombre s’assoit ;
Voici le grand silence, et nous aimons l’entendre.
