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L’animal est farceur, mais il n’est point pervers,
Nulle calamité par lui ne fut causée ;
Ses blagues sont toujours artistement dosées,
Vous ne devez donc pas les prendre de travers.
La vie par sa parole est métamorphosée,
Les mots de son discours semblent flotter dans l’air ;
De ce qu’il nous décrit, rien n’est tout à fait clair,
Même quand on le scrute à tête reposée.
Tu sais nous divertir, Manu-Manu d’argent,
Tu donnes le sourire aux simples bonnes gens;
Nous sommes éblouis par tes ambivalences.
Puis, tu veux être aimé, quel sentiment touchant !
Le peuple en est d’accord, c’est un noble penchant ;
Souvent je les entends t’approuver en silence.
