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Oiseau magique au plumage d’ivoire,
Tu parles mieux que les corbeaux tordus .
Par tes appels, dès le soir entendus,
Ta voix nous dit de Minerve la gloire.
Je sais qu’aux dieux nous ne devons plus croire,
Ces êtres flous qui ne nous parlent plus ;
Ce que sur eux nous avons jadis lu
Nous apparaît à présent dérisoire.
Oiseau, vois-tu ce que sera demain ?
Es-tu savant plus que n’est un humain ?
Nous l’ignorons, nous qui devrons le vivre.
Or, les corbeaux lancent leurs cris moqueurs,
Mais sans troubler la paix de notre coeur
Qui dans la nuit à des songes se livre.
