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L’archaïque machine a de beaux reflets bleus,
La foule, à son passage, en est émerveillée ;
Je la vois prolonger sa course ensoleillée,
Ce qui fait fantasmer nos copains métalleux.
Qu’importe la froidure, et qu’importe s’il pleut,
Que la voie soit bien sèche ou qu’elle soit mouillée ;
Il faut juste éviter qu’elle ne soit rouillée,
Puis, le vent peut souffler, l’engin n’est pas frileux.
Traversant la forêt sous les cris des corbeaux,
Nous arrivons au port où luisent les flambeaux ;
Nous entendons chanter la sirène jolie.
Il nous fait voyager, ce monstre de métal,
Jusqu’aux derniers confins, sous des cieux de folie,
Et peut-être, à la fin, vers notre sol natal.
