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Je suis un plumitif, ma muse est pourvue d’ailes,
Je travaille beaucoup, car je suis bien portant ;
Mon âme est enthousiaste, et modeste pourtant,
À mes instituteurs je suis resté fidèle.
Aphrodite, jadis, me tenait proche d’elle,
Moi qui pour la servir étais toujours partant ;
Déesse à qui je dois ces plaisirs exaltants,
Tu m’offres le printemps, comme fait l’hirondelle.
J’écoute aussi la voix de l’évêque romain
Qui de la droite vie nous montre le chemin ;
J’aime bien ce qu’il dit, sa parole est sensée.
Mais pour mieux m’inspirer j’écoute d’autres voix,
Celles de la dryade et du faune des bois
Dont les chants immortels nourrissent ma pensée.
