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Chaque étoile m’angoisse et la lune m’enivre,
Je brûle d’un désir qui devient dévorant ;
J’entends mille démons qui s’en vont implorant
L’improbable pitié d’une idole de cuivre.
Tel est mon cauchemar, et rien ne m’en délivre,
Mon corps traîne sa peine et devient transparent ;
Mon esprit se complaît en songes effarants
Que vous ne verrez point dans les pages d’un livre.
Lilith, m’aideras-tu, toi qui fus la première
À goûter du jardin la sereine lumière ?
En mon coeur pourras-tu le calme ramener ?
Anges, vous me parliez sans nulle réticence,
Mais je ne sais pas qui vous en donna licence,
Vous qui venez du ciel, et le droit maintenez.
