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Ici la tour d’azur magnifique se dresse,
Ses antiques vitraux s’éclairent chaque nuit ;
Un fanal de sinople au-dessus du toit luit
Et chantent en latin les nonnes et l’abbesse.
La nuit se fait profonde et la fête ne cesse,
Par des mots bien choisis plus d’un coeur est séduit ;
Au couvent grandiront de ces amours les fruits,
Apprenant le labeur, évitant la paresse.
Il n’en est plus ainsi, ces temps sont loin de nous,
Le rire est moins présent, l’air n’est plus aussi doux,
C’est ici la saison des peurs et des alarmes.
Notre âme cependant se forge en ces tourments
Car nous les endurons assez sereinement,
Toute vie a du sens, toute époque a son charme.
