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Tu vois ici l’autel de l’Ondine immortelle
Dont le corps à présent nous restera caché ;
Ses prêtres ont déjà péri sur le bûcher,
Vers ce temple sacré leur âme revient-elle ?
Or, l’ondine poursuit sa vie surnaturelle,
Ses amis, cependant, ne peuvent l’approcher ;
Ils ont cru voir son corps assis sur un rocher,
Le plus subtil d’entre eux en fit une aquarelle.
Sa langoureuse voix, vibration d’un cristal,
Ne nous a plus parlé depuis ce jour fatal ;
Son plus jeune amoureux fort vainement l’appelle.
Absente dans la nuit, absente dans le jour,
Nous ne l’entendrons plus dire des mots d’amour ;
Alors nous l’évoquons dans la sombre chapelle.
