
image de Pierrette
À l’heure où l’on s’oublie vont les passe-murailles,
Impasses désertées, horizons enfumés,
Nul ne peut les saisir, les tenir enfermés,
Ils font leur beurre dans la plus dure ferraille.
Quand ils passent, bien sûr, c’est la belle pagaille ;
Que viennent-ils chercher en ces coins malfamés,
Ces dédales construits de souvenirs paumés ?
Rarement l’on perçoit de leur appui la faille.
Ne comptez pas sur eux pour tracer un destin,
Il se comportent en passagers clandestins
Qui disparaissent à la moindre sentinelle.
Petits bonheurs des jours ! Vous pulsez librement
Comme craqueraient deux vertèbres brusquement,
Entre vie et pensée, la brèche occasionnelle.

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