
Le barde chante un air auprès de la falaise ;
Le vent rythme ses mots par des coups de bélier
Que, turbulent ce jour, il veut multiplier.
Le soleil déclinant semble une rouge braise.
Le barde, bien vêtu, dans ce souffle est à l’aise,
Comme un petit poisson au fleuve hospitalier ;
Il chante pour le peuple un récit familier
Sur un air qui évoque une ballade anglaise.
Il chante les conflits des nobles Immortels,
La lourde chair des boeufs posés sur les autels
Sans que soit leur querelle, à la fin, résolue ;
Le vin que boit le prêtre, attablé dans un pré,
D’une amphore au clergé saintement dévolue,
Lui faisant, quelque peu, le visage empourpré.
