
Pas plus et pas moins que ce nombre :
Matin et soir
Le premier se tient dans une ombre
Et fait pleuvoir.
Le deuxième arpente la lande
En récitant une légende ;
On peut le voir
Marcher sur sa robe trop grande,
Quel désespoir !
Le troisième est muni de guêtres.
Il mène les lampyres paître
Dans un terroir
Qui à leur faim convient, peut-être,
Comment savoir ?
Que vienne les voir Saint Antoine,
Chacun lui balance une avoine
Sans s’émouvoir ;
Car cet endroit n’accorde aux moines
Aucun pouvoir.
Ils sont trois dieux dans l’inframonde,
Dans cette zone peu féconde ;
Et leur manoir
Est dans une fosse profonde,
N’y va pas choir.
