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Moi qui suis un insecte à nul autre semblable,
Je suis aimé du ciel et de la rose aussi,
Même de la pensée, tout autant du souci ;
Ces plantes m’ont offert des festins mémorables.
Les oiseaux que je vois n’ont rien de redoutable,
J’aime leurs jolis chants et leurs plaisants récits ;
Eux-mêmes n’ont point peur du goupil sans merci,
Se moquant avec lui du corbeau de la fable.
En l’herbage voisin viennent brouter les veaux
Pour qui le goût du trèfle est un plaisir nouveau ;
À leur tendre regard, qui serait insensible ?
D’argent au ciel d’azur passe un oiseau de mer,
Son esprit est pensif, mais il n’est pas amer ;
L’herbage et le jardin, ça le laisse impassible.
