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La vestale entretient le magique foyer
En y perpétuant des rites immuables ;
Dorment en ses tiroirs des écrits mémorables
Que produisit sans doute un prêtre dévoyé.
En étrange liqueur sont ses chagrins noyés,
Aux effets que Platon disait indésirables ;
Nous y avons recours, puissants ou misérables,
Quand nous ne voulons pas autre chose employer.
Les murs sont recouverts d’images surannées ;
Au sol, des manuscrits, pages abandonnées
Recevant rarement la lumière du jour.
À la table jamais ne s’assoit nul convive,
Mais cette maison reste un aimable séjour ;
La vestale est cloîtrée sans se dire captive.
