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La fleur exhale un parfum de langueur,
Car elle trouve inutile sa vie ;
Il lui déplaît d’être au sol asservie,
Elle ressent des hivers la rigueur.
Même un beau jour qui s’étire en longueur
Peut la laisser encore inassouvie ;
Tous les oiseaux du ciel lui font envie
Quand par leur vol ils montrent leur vigueur.
Elle subsiste et vieillit doucement,
S’accoutumant quand même à ses tourments
Et se pliant aux lois de son domaine.
Puis vers la fin son esprit s’échauffait
D’avoir vécu et de n’avoir rien fait ;
J’écris ces mots pour soulager sa peine.
