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Je n’y peux vraiment rien si mon corps est étrange,
J’ai dû depuis longtemps me faire une raison ;
Mon physique amusait la princesse d’Orange
Dont le cristallin rire égayait sa maison.
En vain, soigneusement, pour sortir je m’arrange,
Portant élégamment ma tenue de saison ;
On dirait que sur moi la nature se venge,
Sans pouvoir altérer, cependant, mon blason.
J’ai bien à ce sujet prié Sainte Benoîte ;
Loin de me secourir, elle m’a mis en boîte
En me donnant le nom d’Homme à Tête de Chou.
En vain mon portraitiste ajuste sa palette,
En vain les magiciens redressent mon squelette,
Sans résultat j’absorbe un remède mandchou.
