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J’approche du pommier, les oiseaux font silence,
Alors qu’ils ne m’ont vu commettre nul méfait ;
Peut-être ont-ils remords de leurs propres forfaits,
Du meurtre quotidien d’insectes sans défense.
Or, je ne leur veux faire aucune remontrance,
Car en ce grand Jardin, personne n’est parfait ;
Des ruses du Serpent c’est peut-être l’effet,
Lui par qui, semble-t-il, le Péché prit naissance.
Vers ces lieux, plein d’espoir, je suis jadis venu,
Admirant le travail du Créateur chenu,
Lequel a reflété son visage dans l’Homme.
Moi, j’attends le trépas du Sauveur sur la croix,
Qui saura consoler ceux dont le coeur est droit ;
Aujourd’hui, je patiente, et je mange une pomme.
Cochonfucius