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Au village gaulois vit un rhapsode sombre,
Son chant reste imparfait mais pourtant, nous l’aimons ;
En ses vers nul ne doit chercher un sens profond,
Il sera pour toujours un écrivain de l’ombre.
Sur les branches d’un arbre est posée sa maison,
D’oiseaux dans la ramure on peut voir un grand nombre ;
Cette demeure est vaste et de rien ne s’encombre,
Ce fier chanteur me semble un être de raison.
Notre homme rarement se met martel en tête,
Ni son arbre ni lui ne craignent les tempêtes.
Sauf peut-être le toit, de chaume recouvert.
Quand se pose un hibou sur la plus haute branche,
Le barde pour lui chante, et pour la lune blanche ;
Les mots que l’on entend forment quatorze vers.









