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Libère-nous du mal, triple dieu des montagnes,
Et que notre sort soit remis entre tes mains ;
Car nous avons tracé de périlleux chemins
Qui franchissent les monts de Capcir et Cerdagne.
Nous ne voulons point vivre au pays de Cocagne,
Nous sommes, tu le sais, de modestes humains ;
Nous réparons la route et les vieux ponts romains
Par où les promeneurs leurs pénates regagnent.
Nous écoutons souvent le tavernier narrant
Tes exploits d’autrefois, qu’il trouve assez marrants ;
Nous savons qu’un vieux texte interdit qu’on te nomme.
Un sculpteur du village, assemblant trois galets,
Fit ton triple portrait pour orner son chalet ;
Nous trouvons que ça fait un drôle de bonhomme.




