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Cet obscur prédateur dévore des prophètes,
C’est à peine, parfois, s’il en laisse aux vautours ;
Il bouscule souvent les hyènes stupéfaites,
Il peut même effrayer les gardiens dans leur tour.
Face à lui, les chasseurs craignent une défaite,
Les plus vaillants d’entre eux le diront sans détour ;
Même les braconniers ne sont pas à la fête,
Dont plusieurs sont partis sans espoir de retour.
Ce monstre n’aime point se donner en spectacle,
Il ne demande pas qu’on le porte au pinacle ;
Jamais il ne voulut rencontrer ses pareils.
Or, si tu veux le vaincre, il faut que tu l’enivres
En célébrant Bacchus qui de lui te délivre ;
Le vin le plongera dans son dernier sommeil.







