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Du vieil ambibaron l’origine est obscure,
Issu d’aïeux vaillants ou de brigands pervers ;
Sinistre est son manoir, l’été comme l’hiver,
En sa chapelle on voit des idoles impures.
Il est armé d’un sabre aux fines ciselures
Qui d’un fourreau de bronze est toujours recouvert ;
Jamais il n’entrera dans un conflit ouvert,
Chose qu’il percevrait comme une salissure.
Jamais il n’a rêvé d’un exploit fabuleux,
Jamais il ne se rend aux endroits populeux,
Lui qui n’a nul besoin d’être en pleine lumière.
Un jour, il s’en ira comme il était venu ;
Sera-t-il regretté, ce seigneur inconnu ?
À sa mémoire on va juste boire une bière.






