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Ce volatile aisé mène la belle vie,
Il est heureux, sans doute, en attendant la mort ;
Il n’eut jamais besoin de faire trop d’efforts,
C’est une créature aisément assouvie.
Un brave commensal à boire le convie,
On leur verse du vin, pas plus haut que le bord ;
Les clients de ce bar ne roulent pas sur l’or,
Jamais ne fut aux gains leur personne asservie.
Cet oiseau paresseux ne vole pas très loin,
Car il se laisse vivre, et reste dans son coin ;
Ses deux refuges sont le comptoir et la table.
Le reste du cosmos ne le regarde pas,
Vers des lieux familiers il marche à petits pas ;
Toute banalité lui semble délectable.
