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Ce nectar passera de l’amphore au calice,
Nous verserons le sang d’un bouc au bord de l’eau ;
Dans la nuit, nous serons éclairés de falots,
Et, pour nous assister, des spectres sans malice.
Plus tard, nous parlerons à la lune complice,
Puis nous éveillerons la dame au jardin clos ;
Ensemble nous prendrons le frais sur un îlot,
Ou bien nous passerons par le miroir d’Alice.
L’amphore est un cadeau des gnomes du Ponant,
Ceux de qui nous tenons des savoirs étonnants ;
Ici, leur marchandise est grandement prisée.
Nous avons notre vigne au-delà des remparts,
Au sein d’une étendue clairement balisée ;
Raisins dont les oiseaux prennent souvent leur part.
