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Voiles gonflées par le vent qui se lève,
Je prends pour cap le soleil qui s’éteint ;
Quelques oiseaux planent dans le lointain,
Depuis longtemps je ne vois nulle grève.
Je n’ai pas su choisir la route brève,
Car mon savoir est un peu trop restreint ;
Je vais pourtant sans perdre mon entrain
Au long du flot qui dérive sans trêve.
D’autres voudront vaincre les grands sommets ;
Un tel projet ne m’effleure jamais,
Plus qu’un torrent me plaît une rivière.
L’ondine danse et se moque de moi,
Je ne dis rien, car c’est de bon aloi,
Puisqu’elle et moi, nous cherchons la lumière.
