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Platon nous enseigna que les fleurs ont une âme
Qui souvent à la nôtre intimement se joint ;
Elles peuvent aussi nous regarder de loin,
S’attendrissant aux jeux des hommes et des femmes.
Un dieu de notre coeur leur donna le sésame,
Qu’elles peuvent scruter dans ses moindres recoins ;
De prendre la parole elles n’ont pas besoin,
Ne voulant prononcer d’éloge ni de blâme.
Elles voient nos printemps, elles voient nos hivers
Et notre itinérance, ainsi que nos dérives ;
Elles parlent de nous aux pinsons et aux grives.
Elles prennent le frais sous les feuillages verts,
Goûtant l’odeur des fruits dont le verger regorge ;
Puis s’amusent des vers que le rhapsode forge.
